Conclusion
Fin janvier 2016, soit cinq mois après le lancement de la classe inversée on peut établir les constats suivants :
les outils numériques utilisés doivent être simples d'utilisation pour l'enseignant et les élèves. Tout temps utilisé à découvrir un outil est autant de temps perdu pour assurer la cohésion des apprentissages ;
les outils numériques doivent être au service des apprentissages et non pas les orienter :
Chaque nouvelle technologie alimente une utopie : l'outil de référence est associé au rêve d'une certaine école ou d'une certaine société... comme toujours, les développements technologiques loin de remplacer l'enseignant (...) ne font qu'exiger de lui plus de maîtrise dans la connaissance des processus d'apprentissage et toujours plus d'imagination, ...
les élèves vont s'approprier différemment la classe inversée :
selon le niveau et l'historique scolaire : un élève de terminale aura de forts à priori alors qu'un élève de seconde se montrera nettement plus volontaire ;
selon les capacités à travailler à la maison : les élèves ayant des difficultés pour travailler à la maison s'arrangeront pour réaliser le travail en classe, au CDI[2]...
les élèves expriment régulièrement leur intérêt pour cette classe inversée, notamment grâce à l'archivage des cours réalisés sur le cahier de texte numérique
les élèves sont rassurés de savoir qu'ils seront évalués sur des méthodes qu'ils ont pu éprouver en cours
le travail en groupe s'avère être très productif et indispensable pour réussir à dynamiser des séances d'une heure hebdomadaire
Les élèves ne voient pas le temps passé en cours et repartent avec un sentiment de tâche réalisée très réconfortant.
Même si au lancement de la classe inversée le professeur peut se sentir en insécurité comme le serait un funambule, il se rassure rapidement au vu des résultats obtenus par les apprenants. Ce changement de paradigme[3] est indispensable pour repenser totalement ses méthodes pédagogiques et permettre l'intégration pleine et entière du numérique pédagogique.